Branche Meynadier,  Généalogie

RDVAncestral #8, avec François Cabanis en Lozère

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En septembre 2016, Guillaume du Grenier des Ancêtres a initié le #RDVAncestral : chaque 3e samedi du mois, il s’agit de partir à la rencontre d’un de ses ancêtres et de la raconter… On y va ?

Le Pompidou, Lozère, samedi 21 septembre 1833 dans l’après-midi. Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec François Cabanis. Il est mon sosa 44, le grand-père paternel de ma grand-mère paternelle, Hélène. Il est né le 1 avril 1800, de Louis Cabanis et Louise Meynadier qui demeurent à Molezon, au hameau de la Baguère, à proximité du temple et du Valat d’Aygues.

Je viens d’arriver devant la maison commune lorsqu’il y entre. Discrètement, je me glisse à sa suite. Il s’adresse au maire pour lui déclarer la naissance de son fils premier né, François.

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Acte de naissance de François Cabanis fils – Source : Archives départementales de Lozère

Je sais que François a épousé Louise Mielgues il y a seulement 10 jours… Un peu plus, François junior naissait hors mariage. Louise est âgée de 19 ans, elle est la fille de Jean Pierre Mielgues et Louise Maurin. Ils sont domiciliés au moulin du Masaout, lieu qui devient le centre de la vie de François et Louise et de leurs descendants.

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Le Masaout et son moulin, sur la commune du Pompidou – Source : IGN Géoportail

Ce moulin, un des 6 que comptait la commune, est décrit dans la monographie communale de 1874 : il comportait une « paire de meules seulement ». Les 6 moulins suffisaient « parfaitement à l’alimentation de la population ».

J’aurais bien aimé assister au mariage de François et Louise. A-t-il été célébré dans l’intimité vu l’état de grossesse plus qu’avancé de la future épouse ? Est-ce pour cela qu’il ne s’est pas déroulé dans la commune de la future, Le Pompidou, mais dans celle du futur, Molezon ? Il m’a fallu un sacré moment pour en trouver l’acte (et la date exacte) alors qu’il était tout près ! J’avais les publications dans les registres du Pompidou mais aucune trace du mariage… Il faut dire que c’était au début de mes recherches, je ne savais pas encore bien faire.

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Mariage de François Cabanis et Louise Mielgues, détail – Source : Archives départementales de Lozère

Je pourrais avoir une réponse si j’interrogeais mon ancêtre mais je reste discrètement dans un coin. Maman a l’habitude de dire que je « ferai[s] parler les murs » mais là, je n’ose pas me montrer et encore moins adresser la parole à François…

J’aimerais lui demander où il est né même si je pense que c’est à Molezon, au hameau de la Baguère… Dans son acte de mariage, le maire fait état d’un acte de notoriété pour attester de sa date de naissance. C’est sûrement pour ça que je n’ai pas réussi à mettre la main sur son acte de naissance dans les registres… Pas de trace dans les tables décennales du Pompidou, ni de Molezon…

J’ai aussi envie de lui dire de bien profiter de ses années avec son fils François, celui-la même dont il vient de déclarer la naissance avec fierté. En 1854, François junior est au service militaire depuis à peine un an. Il est soldat de 2e classe aux Infirmiers militaires, attaché à l’hôpital militaire de Marseille… et le 3 août, il meurt du choléra morbus dans ce même hôpital. Je suppose qu’il soignait des soldats revenant du front de Crimée…

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Acte de décès de François Cabanis, détail – Source : Archives départementales de Lozère

Je voudrais aussi lui dire qu’il va avoir encore 4 enfants, 1 autre garçon, Joseph (°1834) – mon arrière-arrière-grand-père – qui sera meunier puis maçon, et 3 filles, Marie-Louise (°1840) qui sera institutrice, Philippine (°1843) qui sera connue dans la famille pour être une excellente cuisinière et Delphine (°1845) dont pour le moment je ne sais rien de plus que la date de naissance.

Ses enfants lui donneront au moins 10 petits enfants : Idalie, Paul, Ernestine Léonie, Albertine Mathilde, Suzanne Idalie dite Eva, Idalie, Joseph André Firmin, Julie Sara Alphonsine (mon arrière-grand-mère), Paul Louis Gaston et Denise Anna. Il profitera des aînés jusqu’en 1862, année de son décès.

Le Moulin, quant à lui, continuera à tourner jusqu’au début de la Première guerre mondiale…

Au moment de quitter le village, je passe devant le café Rampon. Je me demande alors s’il est tenu par un ancêtre de celui qui sera mon grand-père paternel dans un peu moins de 150 ans.

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Le Pompidou, café Rampon – Source : Delcampe

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