ChallengeAZ_2018,  Généalogie

S comme… Service militaire

Temps de lecture : 3 minutes
S
Lettre S, Alphabet par Kate Greenaway – Source : Gallica

Définition

« Temps qu’un citoyen doit passer sous les drapeaux. »

Dans mon arbre…

Je vous ai déjà parlé du livret militaire de mon arrière-grand-père que j’ai la chance d’avoir pu récupérer. Ce livret, personnel, n’existe qu’en un seul exemplaire mais il est encore possible de trouver des éléments sur la période de service militaire de nos ancêtres masculins s’il a été perdu. C’est vers les registres et fiches matricules qu’il faut se tourner. Et quelquefois, on apprend de belles…

En dépouillant la fiche matricule d’Isidore GOURDOUX, j’ai relevé des éléments que j’avais déjà en ma possession : il est né le 8 mai 1869 à Alès (Gard), au domicile d’Isidore GOURDOUX et Anne BERNOUIN son épouse (mes sosa 48 & 49).

Ensuite, grâce à la partie signalement, je peux essayer d’imaginer à quoi il ressemblait avec les yeux châtains, les cheveux et les sourcils noirs. Son visage, ovale, est ainsi décrit : front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne et menton rond. Isidore était plus petit que la moyenne, ne mesurant que 1,59 m.

Isidore faisait partie de la classe 1888. Le 21 novembre 1889, engagé volontaire pour trois ans, il est incorporé au 4e Régiment de Zouaves, cantonné en Tunisie où il arrive le 27 novembre suivant. Moins d’un an plus tard, il est nommé caporal. Il passe les trois ans de son engagement en Tunisie comme on peut le comprendre dans la ligne reprenant ses campagnes. A son retour, il passe dans la réserve à compter du 21 novembre 1892, une fois son certificat de bonne conduite obtenu.

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Fiche matricule d’Isidore Gourdoux, détail – Source : Archives départementales du Gard

Le 11 octobre 1895, il épouse Alphonsine Victorine BEAUSSIER à Alès. Je ne sais pas s’il y a un lien de cause a effet mais toujours est-il que c’est le début d’une période plutôt agitée dans la vie d’Isidore.

Affecté au 5e Bataillon de chasseurs à pied, il est « cassé de son grade par décision du Général commandant la 57e Brigade pour sa mauvaise façon de servir et l’acte d’indélicatesse qu’il vient de commettre » à une date qui n’est pas indiquée. Cependant, cela peut correspondre à la condamnation à 48 heures de prison qui est prononcée par le Tribunal correctionnel d’Alès pour ivresse en récidive. A peine six mois sont passés qu’il est à nouveau condamné, par le Tribunal correctionnel de Nîmes, cette fois. Il fait quinze jours de prison pour « filouterie de nourriture« .

Les frasques d’Isidore ont-elles eu raison de la patience d’Alphonsine ? En tout cas, le divorce est prononcé le 4 mars 1897 et le loustic se tient plutôt à carreau. Mais voilà que le 16 mai 1899, le Tribunal correctionnel de Nîmes le condamne à deux mois de prison pour vol.

Isidore se remarie le 7 décembre 1912 à Alès avec Anna Emilie BLANC. Comme il s’agit d’un collatéral, je n’ai pas encore pris le temps de creuser sur ces condamnations mais ça sera l’occasion d’aller farfouiller dans la série U aux Archives départementales du Gard lors d’un prochain passage… J’en profiterai aussi pour essayer de trouver s’il a eu une descendance et quand il est décédé.

De lui… à moi…

Isidore GOURDOUX (1842-1928) x Anne BERNOUIN (1846-1928)
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Isidore GOURDOUX (1869-?) / Joseph GOURDOUX (1873-1962)
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Joseph Louis Isidore GOURDOUX (1901-1943)
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Albert GOURDOUX (1924-2002)
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maman
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moi


A FAIRE

  • faire des recherches sur l’éventuelle descendance d’Isidore
  • chercher des infos sur ses condamnations
  • chercher sa date de décès

SOURCES

  • Alphabet, par Kate Greenaway (1846-1901)
  • Lexique de généalogiewww.geneadic.com
  • Fiche matricule d’Isidore Gourdoux, Archives départementales du Gard

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