ChallengeAZ_2016,  Généalogie

T comme… Tamaris

Temps de lecture : 3 minutes

Je vous ai parlé de mes ancêtres ouvriers mineurs et de l’exploitation du charbon qui servait à alimenter les forges d’Alès. Aujourd’hui, nous partons à Tamaris, le quartier d’Alès où se trouvaient les usines.

La Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alais est créée en 1825, gérée par la Société civile d’exploitation des mines, dans le but d’exploiter les richesses minérales et les transformer. En 1830, avec la création de l’usine de Tamaris, la Société civile d’exploitation des mines devient la Compagnie des Fonderies et Forges d’Alais.

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Les forges de Tamaris, Alès – Source : Tamaris bien aimé

La mise en service de la ligne de chemin de fer La-Grand-Combe/Alès/Beaucaire en 1836 met fin une période difficile et la fabrication des rails devient une activité importante des forges. Dans les années 1850, l’outillage est modernisé avec l’installation de fours à coke et à puddlage transformant directement la fonte en acier.

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Construction d’un des hauts-fourneaux à Tamaris – Source : Tamaris bien aimé

La métallurgie cévenole connaît sa période d’apogée entre 1875 et 1884. Elle est stoppée par la chute des cours de l’acier, l’épuisement des minerais en Cévennes et la concurrence des rails produits dans le Nord et l’Est de la France. Elle connaît une période de relance au moment de la Première guerre mondiale et les usines cévenoles travaillent intensément pour la Défense Nationale. Un nouveau tournant intervient dans les années 1930-31. Avec  la fin de la fabrication des rails, les forges s’orientent vers la production d’aciers spéciaux. Seuls sont conservés les laminoirs, les ateliers de construction métallique et de chaudronnerie : fabrication de pièces pour navires, pour presses hydrauliques et matériel électrique.

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Les laminoirs des forges de Tamaris, Alès – Source : Tamaris bien aimé
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Le hall de laminage – Source : La Marseillaise

En 1987, l’usine employait encore environ 180 personnes pour une production de 4800 tonnes d’aciers moulés par an. En mai 2012, la société – devenue Tamaris Industries – passe aux mains d’un investisseur franco-américain avec des perspectives de développement. La production principale à ce moment-là est constituée de pièces pour la sidérurgie, l’automobile, la construction navale et les machines-outils. Malheureusement, la société a été liquidée en avril 2013, mettant au chômage une centaine de personnes (75 permanents et 35 vacataires).

Mon sosa 104, Jean Lhérisson, né en 1817 à Vendenesse-les-Charolles, arrive dans la région alésienne en 1836, au moment du développement des forges de Tamaris et du chemin de fer. Il est chauffeur aux hauts-fourneaux, et son fils Plistène Charles Jean Jacques aussi. J’aimerais vraiment savoir pourquoi il a émigré dans le sud, âgé de 19 ans seulement. Est-ce qu’il y a eu des campagnes de recrutement un peu partout en France ? A-t-il décidé de quitter la Bourgogne pour des raisons financières ? Familiales ? Je n’ai pas encore assez avancé dans mes recherches pour lui trouver d’éventuels frères et sœurs mais s’il est issu d’une famille nombreuse, cela peut être une explication… Encore un fil à tirer et une pelote à dévider pour en savoir plus. A suivre !

Merci de m’avoir lue et à demain pour la suite du ChallengeAZ !


Sources :

  1. Abécédaire « Le travail par la récréation : alphabet à colorier / dessin de H. Delalain » trouvé sur Gallica
  2. Inventaire des Archives Industrielles de la Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d’Alais (1832-1980), Archives municipales, mises en ligne sur le site officiel de la ville d’Alès
  3. Cartes postales anciennes, mises en ligne sur le site Tamaris bien aimé
  4. Patrimoine industriel : les fonderies et forges d’Alès, article paru dans La Marseillaise du 10 mai 2015
  5. Articles sur Tamaris Industries dans l’Usine Nouvelle, en mars 2012, mars 2013 et en avril 2013

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