A comme… Albert
Albert, c’est mon grand-père maternel.

J’ai choisi de faire de lui le fil rouge de ce challenge. Je vous entends vous demander pourquoi… Parce que comme ma grand-mère maternelle, dont je vous ai déjà parlé, il a occupé et occupe toujours une place très importante dans ma vie… même si ça fait bientôt 14 ans qu’il nous a quittés.
Il est né le 21 juillet 1924 à Alais (ou Alès, « la graphie Alès est redevenue officielle par décret ministériel du 29 juillet 1926 »),

En 1944, l’année de ses 20 ans, il est envoyé aux Chantiers de jeunesse, le service civil obligatoire instauré par la loi du 30 juillet 1940 puis par celle du 18 janvier 1941 : « chaque citoyen masculin français de 20 ans, résidant en zone libre, a l’obligation d’effectuer un stage de huit mois dans les Chantiers ». J’ai retrouvé dans les papiers de famille un bon de permission.

Après la guerre, il épouse Ginette le 23 janvier 1947 et trois enfants, Jean-Luc (1949), Dominique – ma maman – (1951) et Eric (1953), viennent agrandir la famille.

Son acte de mariage indique qu’il est secrétaire. Je ne sais pas où il travaillait à l’époque… Quelques années après son mariage, il va faire les marchés pour le compte de ses beaux-parents qui tiennent le magasin Casino de Sommières.

Ma grand-mère a ensuite eu sa propre boutique, une des premières franchises Phildar (elle avait le n°6) et Albert a fait les marchés avec un autre camion…

Lorsque je suis née, il était caviste à la cave coopérative de Vendargues (Hérault). J’ai un très vague souvenir de lui en haut d’une immense cuve : nous étions allés le voir au travail, je devais avoir 2 ou 3 ans à l’époque. Peut-être était-ce déjà un de ceux-là…

Je ne me souviens pas combien de temps il y a travaillé. Ensuite, je l’ai toujours connu – en tout cas, c’est ce dont je me souviens – à la boutique. Il y secondait son épouse et ensuite maman quand elle a pris la suite.
Nous partions souvent en vacances en famille et cela m’a laissé – et je pense à ma sœur aussi – de très jolis souvenirs qui ont quelquefois été immortalisés sur pellicule.
Il était bon vivant, toujours affable et d’humeur égale. Pour ses 70 ans, les commerçants de la rue Marx Dormoy où se trouve la boutique lui avaient organisé une petite fête. Vous remarquerez qu’il était toujours bien entouré 🙂
Voilà, j’aurais encore beaucoup de choses à raconter sur lui mais je vais m’arrêter là pour aujourd’hui.
Merci de m’avoir lue et à demain pour le 2e billet du ChallengeAZ !
Sources :
- Abécédaire « Le travail par la récréation : alphabet à colorier / dessin de H. Delalain » trouvé sur Gallica
- Papiers de famille
- Catalogue de l’exposition « La Paix d’Alais ou Édit de Grâce de 1629 », disponible en ligne http://www.alescevennes.fr/resources/medias/services.mairie-agglomeration/archives.municipales/expositions/catalogues.d.expositions/catalogue-expo-la-paix-d-alais-ou-edit-de-grace-de-1629.pdf
- Etat-civil de la ville d’Alès
- Sur les chantiers de jeunesse (1940-1944) : Pécout Christophe, « Les chantiers de la jeunesse (1940-1944) : une expérience de service civil obligatoire. », Agora débats/jeunesses 1/2008 (N° 47) , p. 24-33 URL : www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2008-1-page-24.htm.
27 commentaires
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feuillesdardoise
Article très touchant. Merci de partager ces souvenirs…
Et la photo du camion Phildar est impressionnante !
Delph Valmalle
Merci de votre commentaire ! Je n’ai pas connu le camion Phildar mais il parait que c’était un sacré « bateau » 🙂