Généalogie,  Branche Cambessède

Calendrier de l’Avent – Étienne Jean

Temps de lecture : 3 minutes

Il est grand temps de réactiver ce blog qui est en jachère depuis de longs mois… Pour cela, je vous propose un calendrier de l’Avent qui nous fera voyager dans le temps et les générations. J’ai choisi de saisir le prétexte de la date de naissance ou de mariage d’une personne de mon arbre – ancêtre ou collatéral – pour vous parler de lui, d’elle, de sa famille… de ma famille. C’est parti !

Étienne Jean présente plusieurs caractéristiques assez rares dans mon arbre généalogique :

  • il est né de père inconnu et n’a pas été reconnu
  • la cause de sa mort est inscrite dans son acte de décès
  • il n’avait aucun bien et un certificat de carence a été émis après son décès

Sa (plutôt) courte vie

Étienne Jean est le fils de Victoire Beatrix VALENCIN, mon AAAGM du côté maternel dont je vous ai déjà parlé lors de ma quête de mon sosa 2020. Né de père inconnu, il porte de nom de famille de sa mère. Il nait à Saint-Jean-du-Gard le 3 décembre 1868 à 9 heures du matin et c’est la sage-femme, Évelina Félicité FABRÈGUE qui va le déclarer à la mairie. Victoire est alors âgée de 29 ans, domiciliée au n° 7 de la rue d’Issoire, et exerce le métier de couturière.

Nous retrouvons Étienne en 1888, au moment de son service militaire. Il est incorporé le 13 octobre au 8e régiment de Hussard, sous le matricule n° 884. D’après ce que j’ai pu trouver sur Wikipedia, le régiment était vraisemblablement en garnison à Vienne, en Isère, entre 1887 et 1893, date à laquelle il a déménagé à Verdun.

Insigne du 8e régiment de Hussards – Source : Wikipedia

Il passe ensuite, le 29 septembre 1890, à la 7e compagnie de cavalerie de remonte, comme cavalier de 2e classe, sous le matricule n° 443. Quelques jours plus tard, il part pour une campagne en Afrique où il reste jusqu’au 5 octobre 1892. Toutefois, je n’ai pas encore réussi à savoir de quelle campagne il s’agit. Peut-être celle qui correspond à la colonisation du Dahomey (entre mars 1890 et janvier 1895) mais cela reste à prouver : je vais devoir retourner au SHD à Vincennes…

De retour en France, il passe dans la réserve de l’armée active et il est affecté au 15e escadron du train des équipages, cantonné à Orange. Il retrouve son métier de cultivateur.

Alors qu’il n’est âgé que de 26 ans, Étienne succombe à une « embolie cérébrale » le 31 juillet 1895 à Gallargues-le-Montueux. Il s’agit en fait d’un « accident vasculaire cérébral (AVC) [qui] correspond soit à l’obstruction, soit à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il peut survenir à tout âge chez l’adulte. » C’est la première fois que je trouve un acte de décès avec la cause de la mort.

J’ai trouvé sa succession dans les tables de l’enregistrement du bureau de Vauvert dont dépendait Gallargues-le-Montueux en 1895. Seule « sa mère naturelle vivante » est indiquée comme héritière et il est noté qu’un certificat de carence a été établi le 2 janvier 1896.

Notre lien de parenté


Sources

  • Acte de naissance d’Étienne Jean, Saint-Jean-du-Gard, Naissances (1863-1872), 5 E 5180, Archives départementales du Gard
  • Fiche matricule d’Étienne Jean, Archives départementales du Gard
  • Acte de décès d’Étienne Jean, Gallargues-le-Montueux, Décès (1884-1895), 5 E 6685, Archives départementales du Gard
  • Accident vasculaire cérébral (AVC), Inserm
  • Succession d’Étienne Jean, Bureau de Vauvert, Table alphabétique des successions et absences (1891-1900), 36 Q 10/12, Archives départementales du Gard

Image de couverture par Klaus de Pixabay

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